FAQ

Comment sont collectées les données « qualité de l’air » visibles sur ce site ? 

Qu’en est-il de la pollution à Bruxelles ? 

Comment les polluants sont-ils émis ?

Santé

Divers

Comment sont collectées les données « qualité de l’air » visibles sur ce site ?

1.  Pourquoi le « pollumètre » de la page d’accueil affiche-t-il une moyenne plutôt que du temps réel ?

Le pollumètre fournit un indice de qualité de l'air (soit un nombre permettant de fournir une appréciation globale de la qualité de l’air) qui prend en compte les données mesurées à différentes stations de la Région de Bruxelles-Capitale. L’indice présenté sur le pollumètre est l’indice BelAQI. Celui-ci est déterminé à partir des concentrations de plusieurs polluants (à différentes échelles de temps) : 

  • les concentrations moyennes sur 24 heures de particules fines PM10 et PM2.5 ; 
  • les concentrations horaires d'ozone et de dioxyde d'azote. 

Les différentes moyennes considérées (selon le polluant) dépendent de la manière dont les indicateurs épidémiologiques sont établis, car l’indice BelAQI est défini en lien direct avec les impacts santé des polluants en question.
Plus d’info sur la méthodologie complète de calcul de l'indice BelAQI

 

2. Comment sont choisis les emplacements des stations ?

Afin d’obtenir une vue complète de la qualité de l’air en Région bruxelloise, des stations de mesures ont été installées dans les principaux types d’environnements rencontrés en milieu urbain. Elles ont été choisies pour représenter tous les types d’environnement qualité de l’air présents en région bruxelloise : sites peu/modérément/fortement/très fortement influencés par le trafic routier, site industriel. Cette représentativité exhaustive permet d’évaluer l’exposition de la population à la pollution de l’air dans toute la région bruxelloise. De manière générale, pour estimer le niveau de pollution en un endroit donné, il est très instructif de déterminer le type d’environnement du lieu concerné, et de le mettre en relation avec les concentrations de polluants mesurées dans un environnement équivalent.

De plus, L’Annexe V de la Directive européenne 2008/50/CE fixe les critères à retenir pour déterminer le nombre minimal de points de prélèvement pour la mesure fixe des polluants. De façon générale, le réseau de surveillance de la qualité de l’air en Région bruxelloise comporte bien plus de points de prélèvement que requis, de façon à gérer d’éventuelles difficultés techniques ou logistiques tout en continuant à respecter les contraintes européennes en la matière.

A titre d'exemple, la directive précise que:

  • pour le dioxyde d’azote, il faut au moins 4 points de prélèvement en Région bruxelloise. Le dioxyde d'azote est actuellement mesuré à 9 stations gérées par Bruxelles Environnement.
  • pour les particules fines, il faut au moins 6 points de prélèvement cumulés pour la mesure fixe des PM10 et des PM2.5. Actuellement, Bruxelles Environnement dispose de 11 points de prélèvement en Région bruxelloise, répartis en 6 stations pour les PM10 et 5 stations pour les PM2.5. 

3. Comment sont définis les types d’environnement ?

Sur le site de Bruxelles Environnement, les stations sont classées en fonction de leur zone d'implantation (urbaine, industrielle) et de l'intensité d’influence du trafic. Les stations sont représentatives d’un type d’environnement et pas du lieu précis où elles se trouvent. Cela permet aux citoyens d’avoir des valeurs de référence de concentrations de polluants pour les endroits où ils se trouvent. 

Le réseau de la Région de Bruxelles-Capitale comporte 11 stations de mesures, qui couvrent, selon cette classification, 6 types de sites, à savoir les sites:

  • urbains avec très faible influence du trafic : station 41R012 à Uccle, station 41B011 à Berchem-St-Agathe;
  • urbains avec faible influence du trafic : station 41MEU1 à Neder-Over-Heembeek, station 41B006 au Parlement UE (non gérée par Bruxelles Environnement);
  • urbains avec influence modérée du trafic : station 41R001 à Molenbeek-St-Jean, station 41B004 à Sainte-Catherine, station 41WOL1 à Woluwe-St-Lambert;
  • urbains avec forte influence du trafic : station 41R002 à Ixelles;
  • urbains avec très forte influence du trafic : station 41B008 à Belliard (non gérée par Bruxelles Environnement), station 41B001 à Art-Loi; 
  • industriel avec influence modérée du trafic : station 41N043 à l’Avant-port (Haren). 

 

4. Comment le laboratoire de BE garantit-il la qualité des mesures ?

Le réseau de mesures en temps réel est continuellement soumis à un contrôle qualité strict. Tous les appareils de mesure d'un même polluant se réfèrent à un standard commun : le banc d'étalonnage interrégional (CELINE). La Région de Bruxelles-Capitale ainsi que la Région wallonne utilisent ce banc d’étalonnage pour vérifier que leurs instruments de mesure fonctionnent de manière optimale en respectant les critères de qualité définis dans les directives européennes.

A partir de bouteilles de gaz contenant des mélanges d'air dont les concentrations en polluant sont connus avec exactitude, appelés standards primaires, les appareils de mesure du banc d'étalonnage sont réglés avec précision et leur réponse est contrôlée. Ces appareils sont les analyseurs de référence du banc d'étalonnage. 

En plus de cela, le laboratoire dispose de systèmes transportables, appelés standards de transfert, qui sont des bouteilles de gaz dont les concentrations exactes sont déterminées à l'aide des analyseurs de référence du banc d'étalonnage. A l'aide de ces standards de transfert, les analyseurs des différentes stations de mesure sont régulièrement vérifiés (et si nécessaire réglés), ce qui garantit la comparabilité des résultats de mesure entre les différentes stations de mesure. 

Chaque station de mesure dispose en outre de systèmes de test automatiques. Ainsi, l'ordinateur présent dans la station de mesure commande régulièrement un cycle de test pendant lequel l'appareil de mesure aspire successivement de l’ « air zéro » (l’air zéro est purifié de tout polluant permettant ainsi de voir si l’appareil mesure bien des concentrations de polluants nulles) et du « gaz étalon ». Si les valeurs de mesure pour l'air zéro et pour le gaz étalon sont à l'intérieur des valeurs de tolérance fixées, les valeurs de mesure sont « validées techniquement ». Si ce n'est pas le cas, les valeurs de mesure sont automatiquement rejetées. Il faut dès lors intervenir en station pour déterminer la cause de cette « dérive » des mesures et la solutionner.

Outre ces contrôles automatiques, la validation des données se fait également tous les jours ouvrés par du personnel de Bruxelles Environnement, afin de garantir le bon fonctionnement du réseau de mesure et de programmer, si nécessaire, les maintenances et les interventions en station. Ensuite, au terme de chaque mois de données acquises, une seconde validation a lieu afin d’observer l’évolution à plus long terme des concentrations et de réaliser leur contrôle sur base d’indicateurs statistiques. C’est enfin au terme de cette validation « mensuelle » que les données sont envoyées à la cellule interrégionale de l’environnement (CELINE) dans le cadre du rapportage européen qui est fait sur base annuelle. 

 

5. Pourquoi ne pas intégrer les appareils de mesure « low cost » dans les mesures officielles ? 

La technologie des appareils de mesures "low cost" ne permet pas actuellement d'obtenir des mesures suffisamment précises et en conformité avec les exigences réglementaires de qualité imposées par les directives européennes en matière de mesure et surveillance de la qualité de l'air ambiant. 

Certains appareils "low cost" de qualité peuvent cependant apporter une source d'information complémentaire mais en aucun cas se substituer aux mesures de référence officielles, telles que celles obtenues par le réseau de mesure télémétrique.

 

6. Quelle est l’approche de Bruxelles Environnement face aux « Citizen Science » ? 

Les « Citizen science » ou sciences participatives, sont définies comme « des formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non-scientifiques-professionnels participent de façon active et délibérée » (Houllier & Merilhou-Goudard, 2016). 

Bruxelles Environnement accorde une grande attention aux sciences participatives, notamment car elle permet aux citoyens d’approcher des problématiques complexes qui les concernent au premier plan, comme la qualité de l’air. Un projet participatif, ExpAIR, initié par Bruxelles Environnement en 2013 et réalisé par le laboratoire de qualité de l’air en collaboration avec des citoyens volontaires, a par exemple permis de cartographier le black carbon à Bruxelles.

Bruxelles environnement conseille également les associations qui veulent mettre en place des campagnes de mesure citoyennes sur la qualité de l’air.

 

Qu’en est-il de la pollution à Bruxelles ? 

7. Bruxelles est-elle une ville très polluée ? 

La qualité de l’air ambiant à Bruxelles s’est clairement améliorée lors des vingt dernières années. Cette amélioration est liée à différents facteurs tels que la suppression d’importantes sources d’émissions (incinérateurs hospitaliers, cokerie, …), l’appauvrissement des combustibles en composés organiques volatils (COV) ou en soufre, la suppression du plomb dans l’essence, l’introduction du pot catalytique sur les voitures, le renouvellement du parc automobile, l’utilisation croissante du gaz naturel pour le chauffage,… 

Néanmoins, la situation actuelle doit encore être améliorée pour certains polluants, comme le dioxyde d’azote, dont la concentration est parfois encore trop proche des limites européennes. 

 

8. Comment puis-je observer l’évolution de la qualité de l’Air à Bruxelles ?

Il est possible d’observer cette évolution sur le site d’Irceline, sur le site qualitedelair.brussels et sur l’application BrusselsAir. De plus, chaque année, Bruxelles Environnement publie dans l’Etat de l’Environnement les mesures et l’évolution de la qualité de l’air à Bruxelles, grâce à une sélection d’indicateurs. Consultez l’Etat de l’Environnement ici 

 

9. Bruxelles respecte-t-elle les normes européennes en termes de qualité de l’air ? Et les seuils recommandés de l’OMS ? 

Depuis 2019, la qualité de l’air à Bruxelles respecte les normes européennes actuelles en termes de concentration pour tous les polluants.  

Pour la sixième année consécutive, les normes de qualité de l’air européennes fixées sur les PM10 (valeurs limites annuelle et journalière) ont été respectées dans toutes les stations de mesure bruxelloises. En 2019, le nombre de dépassements de la valeur limite journalière sur les PM10 est en légère diminution par rapport à 2018. 

Les valeurs recommandées par l’OMS, beaucoup plus strictes que les normes européennes, ont quant à elles été respectées dans 4 stations sur 5. Seule la station de Haren dépasse ces seuils recommandés, avec 26 µg/m³ pour la moyenne annuelle (contre 20 µg/m³ pour la recommandation OMS) et 16 jours de dépassement du seuil journalier de 50 µg/m³ (contre 3 jours pour la recommandation OMS). 

En ce qui concerne les particules fines PM2.5, la valeur limite européenne fixée à 25 µg/m³ sur la moyenne annuelle a été également largement respectée dans toutes les stations de mesure. 

Toutefois, ce n’est pas le cas pour le seuil recommandé par l’OMS : 3 stations sur 4 dépassent le seuil annuel de 10 µg/m³, la station la plus polluée étant à nouveau celle de Haren (15 µg/m³ en moyenne annuelle). Seule la station d’Uccle respecte de justesse le seuil de l’OMS pour les PM2.5.

Parmi les polluants gazeux, le dioxyde d’azote (NO2) est assurément le plus problématique en termes de respect de normes européennes. Au fil des années, on note néanmoins une diminution régulière des niveaux de pollution dans l’air ambiant. 

En 2019, la concentration annuelle a diminué de 10% en moyenne par rapport à 2018. Pour la première fois, toutes les stations prises en compte dans l’évaluation du respect des normes de qualité de l’air ont respecté les valeurs limites (annuelle et horaire) européennes. Parmi les stations rapportées à la Commission européenne, les concentrations les plus élevées en NO2 ont été observées aux stations d’Ixelles et de Haren. 

Actuellement, les valeurs limites européennes pour ce polluant coïncident avec les valeurs recommandées par l’OMS. Toutefois, dans un avenir proche, les seuils recommandés par l’OMS seront révisés, et il semble que le seuil annuel pour le NO2 pourrait être ramené à 20 µg/m³ au lieu de 40 µg/m³. Dans ce cas de figure, la quasi-totalité des stations bruxelloises dépasseraient cet éventuel futur seuil, seules les stations d’Uccle et Berchem-St-Agathe situées en environnement urbain avec très faible influence du trafic (résidentiel) sont déjà en mesure de le respecter.

 

10. Quelles mesures structurelles sont mises en place par la Région pour améliorer la qualité de l’air ? 

Les codes et plans suivants ont été adoptés par le gouvernement bruxellois pour améliorer la qualité de l’air à Bruxelles. 

 

11. L’air dans les tunnels de la petite ceinture est-il pollué ? 

Les concentrations de polluants mesurées dans les tunnels ne peuvent pas être comparées aux concentrations en air extérieur. Les tunnels représentent en effet un environnement confiné et qui est donc en général plus pollué. On peut cependant limiter l’exposition aux polluants en limitant le temps passé dans un tunnel. C’est pourquoi des normes spécifiques aux tunnels ont été adoptées pour limiter l’exposition des automobilistes aux polluants dans ce type d’environnement.

L'arrêté du gouvernement de Bruxelles-Capitale sur la qualité de l'air dans les tunnels routiers du 22 décembre 1994 fixe ainsi des valeurs limites pour le monoxyde de carbone (CO) et le dioxyde d'azote (NO2) qui ne peuvent pas être dépassées. 

En ce qui concerne le NO2, les seuils sont les suivants :

  • 1000 µg/m³ (microgrammes par mètre cube) pour une durée d’exposition maximale de 20 minutes;
  • 400 µg/m³ pour une durée d’exposition d’une heure;
  • variation linéaire entre les deux valeurs précitées pour une durée d’exposition de 20 minutes à 1 heure, soit 850 µg/m³ pour une durée d’exposition d’une demi-heure.

Les valeurs limites dans les tunnels lient de façon explicite la durée d'exposition et la concentration qui lui est associée (tout comme les normes en air extérieur). Cela signifie par exemple que la concentration horaire de NO2 ne peut pas être supérieure à 400 µg/m³ quand le temps d'exposition effectif est d'une heure.

A titre d'exemple, on peut constater par expérience qu'il y a peu de chances que des automobilistes soient bloqués pendant une heure dans le tunnel Léopold II. Par contre, il arrive fréquemment que des automobilistes séjournent pendant des durées de l’ordre de 30 minutes dans ce tunnel, notamment lors des heures de pointe du matin ou du soir. Au ralenti ou dans les files, les émissions de NO2 et de CO augmentent. Les automobilistes restent donc plus longtemps aux endroits où les concentrations de ces polluants sont les plus élevées.

En ce qui concerne les expositions à court terme, on considère donc les valeurs sur une durée d’une demi-heure, qui correspond à la moyenne de base fournie par les instruments de mesure. A titre d'exemple, pour l’année 2016, jours ouvrables et week-ends confondus, les stations du tunnel Léopold II ont chacune enregistré des dépassements semi-horaires du seuil de 850 µg/m³ pendant environ 1% du temps. 

Les seuils présentés ci-dessus concernent uniquement Bruxelles et il n’existe aucune valeur recommandée par l’OMS ou norme européenne concernant la qualité de l’air dans les tunnels. 

Référence: IBGE. Mesures de qualité de l’air dans le tunnel Léopold II (Période Janvier – Décembre 2013), 2014.

 

Comment les polluants sont-ils émis ?

12. Quelles sont les principales sources d’émissions de polluants atmosphériques ? 

Depuis 1990, Bruxelles Environnement répertorie les émissions d’une vingtaine de polluants atmosphériques. Les principaux polluants affectant la qualité de l’air sont : les oxydes d’azote (NOX), les oxydes de soufre (SO2), les composés volatiles non méthaniques (COVNM) et les particules fines (PM10 et PM2.5).

Les sources d’émissions les plus importantes sont : le chauffage des bâtiments, le transport routier, les usages domestiques et les installations de production d’énergie (incinérateur de déchets ménagers, cogénérations). Leur importance relative varie en fonction du type de polluant. 

Par exemple, les sources principales d’émissions de NOX en 2018 sont le transport routier (63%) et la combustion dans les bâtiments résidentiels et tertiaires (24%). La combustion dans les bâtiments résidentiels et tertiaires est la source principale d’émissions de PM2,5 (33%), suivie par le transport routier (29%). 

 

13. Est-ce polluant de se chauffer au bois ? 

Le chauffage au bois pollue en effet à la fois l’air intérieur et extérieur. Il est important de bien ventiler après un feu de cheminée, et le chauffage au bois est interdit en cas de pic de pollution. 

Ces dernières années, les installations de chauffage au bois ont pris de l’ampleur, le bois étant souvent perçu comme une source d’énergie propre, renouvelable, économique, et qui permet d’éviter l’utilisation des combustibles fossiles. Il faut cependant garder à l’esprit que le bois reste une source d'énergie brute, composée d'éléments complexes non raffinés. Pour assurer un niveau très bas d’émissions polluantes, le processus de la combustion doit être parfaitement  maîtrisé.

Les récentes  études  européennes démontrent que la combustion de la biomasse (chauffage au bois, feux de végétaux) contribue d’une manière importante à la pollution de l’air, notamment  en période hivernale. 

 

14. Est-ce important de couper le moteur de sa voiture à l’arrêt ? 

Dès que le moteur est allumé, des polluants sont émis par le pot d’échappement lors du processus de combustion du carburant : des oxydes de carbone (CO et CO2), des oxydes d’azote (NO et NO2), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des particules fines de poussières (PM10 ). 

Il est donc important de couper son moteur quand la voiture est à l’arrêt, spécialement à proximité des écoles. 

L’article 8.6 du code de la route stipule d’ailleurs que « les conducteurs doivent veiller à ne pas laisser le moteur en marche au point mort sauf en cas de nécessité ». L’infraction à cette règle est donc passible d’une amende. De plus, laisser son moteur tourner plus de 10 secondes consomme plus que le redémarrer.

 

15. Les avions ont-ils un impact sur la qualité de l’air que l’on respire ? 

Des études ont été menées pour évaluer l’impact du trafic aérien sur la pollution atmosphérique. D’après ces deux études, aucun impact significatif des émissions des avions sur la qualité de l’air – en considérant principalement les polluants tels que NO, NO2, SO2, PM10 – n’a été identifié à proximité raisonnable des aéroports. Ces conclusions sont en soi relativement logiques, parce que les polluants émis par les avions ne peuvent influencer notre air ambiant qu’au début de la phase de décollage. Dès que l’avion prend de l’altitude, les polluants sont mieux dispersés et ne sont généralement pas rabattus vers le sol.

 

Santé 

16. Quel est l’impact des oxydes d’azote (NOx) sur la santé ? 

Aux concentrations dans l’air ambiant, le NO n’est pas toxique pour l’homme. Il mérite néanmoins toute notre attention vu qu’il s’oxyde dans l’air ambiant pour former du NO2, qui est l’un des précurseurs de la formation d'ozone troposphérique. Le NO est également un bon traceur du trafic routier en Région de Bruxelles-Capitale. Le NO2 est, quant à lui, toxique pour l’appareil respiratoire. Les personnes sensibles comme les asthmatiques et les malades pulmonaires chroniques subissent des effets suite à une exposition prolongée à des concentrations de l’ordre de quelques dixièmes de ppm (partie par million) / de quelques centaines de µg/m3. En plus du fait d’être un précurseur à la formation d’ozone, c’est également un précurseur à la formation de particules secondaires (nitrate d’ammonium). 

 

17. Quel est l’impact de l’ozone sur la santé ? 

L’ozone est un gaz agressif qui provoque (à partir de concentration de 150 à 200 µg/m³) des migraines, des irritations des yeux et de la gorge, de la toux et une altération pulmonaire, surtout chez les personnes sensibles. 

 

18. Quel est l’impact des PM10, PM2.5 et black carbon sur la santé ? 

Le degré de toxicité des particules fines dépend de leur nature, dimension et association à d’autres polluants. Les particules fines peuvent irriter les voies respiratoires, à basse concentration, surtout chez les personnes sensibles. Les très fines (PM2,5 ) pénètrent plus profondément dans les voies respiratoires. Certaines particules peuvent avoir des propriétés mutagène ou cancérigène. Une exposition de longue durée aux particules fines représenterait le principal risque sanitaire de la pollution de l’air. On estime que cette exposition entraînerait une détérioration anticipée de la qualité de vie de 1 à 18 mois. En ce qui concerne le black carbon, bien que sa toxicité directe soit discutée, sa capacité d’agir comme vecteur de différents composés toxiques est par contre affirmée. Parmi ceux-ci, les plus fréquemment repris sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques et des éléments-traces métalliques.
Plus d’infos sur le BC et les particules fines

 

19. Quel type de population est plus sensible à la pollution de l’air ?  

La pollution affecte chacun différemment en fonction du degré d’exposition aux polluants, de l’âge, de la sensibilité, de l’état de santé générale,… C’est le système respiratoire qui est la première cible des polluants atmosphériques qui y pénètre via l’air que nous respirons. Dès lors les personnes âgées et les enfants sont considérés comme les plus sensibles à la pollution de l’air. Ainsi que les personnes souffrant de problèmes respiratoires, problèmes cardio-vasculaires et les femmes enceintes.

 

Divers

20. Quelle est la différence entre qualité de l’air et climat ? 

Ces deux thématiques sont liées dans l’action de la Région et notamment dans le plan Air-Climat-Energie. Cependant, il faut distinguer les émissions de gaz à effet de serre, comme le CO2, qui contribuent au réchauffement de la planète, et les émissions de polluants atmosphériques tels que les particules fines, les oxydes d’azote ou l’ozone, qui agissent localement et sont néfastes pour la santé humaine. 

A Bruxelles, le chauffage génère plus de 70% des émissions de CO2 (c’est le premier émetteur de gaz à effet de serre). Quant aux polluants atmosphériques, en 2018, le secteur résidentiel et tertiaire émettaient 24% des émissions NOx.

Certaines actions, comme par exemple se déplacer autrement qu’en voiture individuelle, sont une solution efficace pour améliorer la qualité de l’air tout en agissant contre le changement climatique.

21. Qu’en est-il de la qualité de l’air à l’intérieur de mon habitation ? 

L’air intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur, notamment à cause des produits d’entretien, pesticides, peintures, mobilier, accumulation d’humidité, mode de chauffage ou de cuisson,  ondes électromagnétiques, cigarette, bougies…

Or nous passons en moyenne 80% de notre temps à l'intérieur de bâtiments : à la maison, au travail, dans les espaces de loisirs, en voiture ou dans les transports publics... La qualité de l’air intérieur peut avoir un impact considérable sur notre santé. 

C’est pourquoi il est important de veiller à la qualité de l’air intérieur de son habitation, via quelques gestes simples. Plus d’infos sur l'air intérieur

 

22. Je voudrais d’autres sources d’information sur la qualité de l’air, vers qui puis-je me tourner ? 

La Cellule Interrégionale de l’Environnement (CELINE) rassemble les données qualité de l’air pour toute la Belgique. Visitez leur section FAQ.

Envie d’aller plus loin? Beaucoup d’associations citoyennes militent pour une meilleure qualité de l’air à Bruxelles, notamment :